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CAA 2014-PARIS

Le CAA (Computer Applications and Quantitative Methods in Archaeology) est un congrès international qui a eu lieu chaque année depuis 41 ans. La dernière conférence a eu lieu en Australie. Cette conférence réunit généralement des centaines de participants et se déroule selon le principe des sessions parallèles et ateliers ou tables rondes. Elle a eu lieu cette année à Paris du 22 au 25 avril 2014.

Valentin Grimaud y a présenté les évolutions de son travail et tout particulièrement la fusion de données hétérogènes dans un même modèle 3D. Les différentes techniques mobilisées, lasergrammetrie, photogrammetrie, modélisation d’après photos, modélisation déductives, aboutissent à la restitution de la géométrie d’un objet, ici en l’occurrence, la stèle L11.

 

3dsmax – Intégration d’un modèle dans une photographie.

Tutoriel 3dsmax 2011 et 3dsmax Design 2011, intégration d’un modèle dans une photographie.

Réglage de la vue

Dans un premier temps l’image dans laquelle est intégrée dans la fenêtre de travail. Pour ce faire, la placer en arrière-plan : Aller dans « environnement » (touche huit) et charger l’image dans les paramètres d’arrière-plan.

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Un rendu de vérification peut être effectué.

Aller ensuite dans les réglages de l’arrière-plan de la fenêtre de visualisation (ALT+B) clip_image003[6]

Cocher ensuite : utiliser l’image d’arrière plan et afficher l’arrière-plan.

clip_image004[6] : Valider.

La photo s’affiche dans la fenêtre de travail.

Positionner correctement l’objet en perspective puis convertir la perspective en caméra : CTRL+C.

Dans le cas présent, la focale de la caméra ne correspond pas, le régler dans les paramétrages de la caméra -> sélectionner la caméra et aller dans l’onglet modifier. Choisir la valeur qui correspond soit par connaissance de l’appareil qui a pris la photo, soit par tâtonnement. La création d’un objet régulier peut aider.

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La vue est en place.

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Il faut faire en sorte maintenant que les ombres de la maison se porte sur la photo.


Réglage de la texture du terrain.

Pour que le terrain se fonde dans la photo, il faut lui appliquer un modificateur qui le fera réagir en fonction de la caméra.

Sélectionner le terrain et appliquer le modificateur « map camera » en français et « camera map » en anglais.

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Passer en vue de dessus (touche T) et cliquer sur le bouton « choisir camera » (« pick camera) et désigner la caméra définissant la vue.

Pour l’instant rien n’est changé.

Réglage des textures.

Tout va se jouer maintenant dans le réglage des textures. C’est la partie la plus complexe qu’il faut effectuer précisément.

Texture d’arrière plan

La texture d’arrière-plan va maintenant être modifiée pour interagir avec les éléments 3D.

Aller dans « Environnement » (touche huit) et charger à la place de l’image « Environnent Background Switcher »

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Faire maintenant un glisser/déposer en instance du bouton environnement dans l’éditeur de matériaux. Pour lancer l’éditeur de matériaux touche M

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Cliquer dans la ligne Background et choisir l’image de l’arrière-plan de tout à l’heure.

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Le fond de la fenêtre apparait tout noir, c’est normal.


Texture du terrain

Dans l’éditeur de matériaux, choisir un slot libre et charger « Matte/Shadow/Reflexions »

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Dans la ligne « Camera Mapped Background » cliquer dans la petite case et choisir « Environment/background Camera Map »

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Dans Map, choisir Bitmap et charger l’image d’arrière plan.

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Effectuer un glisser/déposer de la texture sur le terrain.

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Paramétrage du rendu

Aller dans environnement (touche huit) et régler l’exposition en logarithmique et lumière extérieure.

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Effectuer un rendu de contrôle.

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Le système fonctionne, mais, le plan est trop sombre et les ombres beaucoup trop noires.

Pour éclaircir le plan, il faut aller dans les réglages du camera map de la texture.

Si le dernier état de la texture ressemble à cela, cliquer sur le bouton aller à Parent pour remonter dans l’arborescence.

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On se retrouve ici :

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Modifier la valeur du multiplier. Inutile de calculer l’image en entier. Idéalement, il faut faire en sorte que le terrain se positionne sur des éléments remarquables de la photo, pour la fusion soit le plus invisible possible.

Il faut maintenant régler les ombres. Remonter encore d’un niveau.

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Aller dans « Ambient/shadows intensity »

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Il faut augmenter la valeur pour avoir une ombre moins noire :

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Il est possible ensuite d’adoucir la frange de l’ombre. Sellectionner la lumière solaire dans la scène ou dans la liste des objets.

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Aller ensuite dans « modifications » pour régler les paramètres de la lumière.

Augmenter la valeur de « Douceur » ou « Softness » des ombres du soleil pour avoir un dégradé plus progessif, correspondant à l’image. Il est possible d’augmenter le nombre de samples pour une meilleure définition.

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Il est possible également de rendre compte d’un ciel un peu plus couvert en augmentant la valeur du dôme de ciel.

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Pour unifier les tonalités, aller dans les réglages de teinte.

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Les valeurs s’étagent entre -1 et 1, de valeurs froides (bleutées) à des valeurs chaudes (jaunes-oranges). Augmenter la valeur des rebonds pour avoir un meilleur rendu.

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Améliorations

La dernière partie est post-traitée dans Photoshop.

Les voitures du premier plan sont redécoupées et collées devant la scène.

Dans Max, une sauvegarde au format PNG (format compressé sans destructions) isole de sujet et son ombre de son arrière plan. Ce sera plus pratique pour la composition.

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Replacer la photographie en fond. Les effets de superposition vont se retrouver.

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Découper le premier plan.

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Il reste à équilibrer la colorimétrie de la Villa avec l’image de fond.

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Penser à toujours travailler avec des duplications de calques afin de prévenir tout problème. Une couleur ambiante en lumière tamisée peut être ajoutée. Quelques éléments de décor comme des arbres sont également des ajouts intéressants.

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Ensuite l’image peut être encore post traitée pour accentuer certains effets. Ou bien au contraire adoucie pour la rendre plus réaliste.

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Ou faire en sorte qu’il fasse beau dans l’image…

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La rédaction du mémoire

I. Le problème et son positionnement

Cette partie permet de poser les éléments nécessaires à la construction du mémoire. Ce sont des items pouvant également être restitués à l’oral afin de montrer dans quel cadre le travail a été mené.

A. Le sujet

Le sujet est l’environnement dans lequel vous souhaitez travailler. On pourrait aussi utiliser « le thème». Il peut être large, ses contours peu définis, mais il est néanmoins important de le spécifier, car il va déterminer en partie votre vocabulaire et éventuellement le système référentiel dans lequel vous aller travailler.

Ex : les villes utopiques dans les récits légendaire.

B. L’objet

Le positionnement de l’objet permet de resserrer une première fois le champ d’investigation. Le terme objet est donné ici au singulier, mais l’objet peut contenir « des objets ». Ce sont les éléments précis sur lesquels va porter l’étude. Dans un travail comparatif, ce peut être un corpus d’oeuvres, dans un travail d’analyse, c’est une oeuvre (ou un bâtiment, une ville, une pièce etc…) que l’on va bien entendu, replacer sa galaxie matricielle.

Ex : la ville d’Ys en Bretagne.

C. Le positionnement du problème ou problématique

La problématique est la question à laquelle le sujet doit répondre. Il est indispensable que le contenu de l’étude puisse être exprimé sous la forme d’une question. Tant que cette question ne peut pas être formulée, l’étude reste vague, floue, indéterminée et donc très difficile à mener. Il faut imaginer que le mémoire peut se considérer comme un roman, avec un environnement, des personnages et une intrigue (la problématique) qui pousse le lecteur à aller de la première à la dernière page.

Ex : est-il possible de reconstituer une ville légendaire présentée comme idéale en restant le plus plausible possible ?

D. Le positionnement des sous problèmes

La question de la problématique, amène forcement des questions intermédiaires auxquelles il faudra répondre. Il arrive souvent que l’expression de ces sous problèmes finisse par constituer le plan du mémoire.

  • Ex : existe-t-il des traces archéologiques contemporaines du récit ?

  • Les protagonistes du récit ont-ils une existence historique ?

  • Le récit a-t-il beaucoup évolué Existe-t-il d’autres villes semblables ?

  • Est-il possible d’obtenir des traces de l’environnement géographique, climatique,

  • socio-politique…

E. Les hypothèses

Dans les hypothèses, il sera fait un premier inventaire de ce que l’on pense trouver comme éléments de réponses. Les hypothèses sont des réponses anticipées que l’on va vérifier.

  • Ex : il doit exister des traces archéologiques car des villes contemporaines ont été découvertes non loin.

  • Il semblerait qu’il existe des traces des personnages puisqu’on les retrouve dans les chroniques

  • Il existe des récits similaires tout le long de la côte atlantique, ce qui attesterait soit d’un récit commun, soit d’évènements semblables.

F. Les délimitations / restriction du sujet / détermination du corpus

Lorsque l’on commence une étude, on réalise qu’un sujet est toujours très vaste, le risque étant de ne jamais terminer à vouloir toujours explorer plus en avant les données que l’on découvre ; le second risque étant également de dériver et finalement de traiter un autre sujet.

La délimitation du sujet permet de savoir où l’on se situe dans le champ des connaissances, à quelles disciplines on risque de faire appel. Deux avantages : mieux contenir son temps d’exploration, montrer à son lecteur que l’on a une culture suffisante pour arriver à installer son travail en relation avec ce qui existe déjà.

La détermination du corpus est une démarche essentielle. Il s’agit de choisir les oeuvres ou les objets sur lesquel(le)s ont va travailler. Dans une démarche comparative, on choisit les oeuvres qui font sens et servent la démonstration, inutile de tout prendre.

Dans une démarche d’analyse, la démarche est semblable.

Ex : les villes du Finistère entre le IVeme et le VIIeme siècle.

G. La définition des termes

Cette rubrique est particulièrement importante. Toute discipline scientifique produit son propre vocabulaire. Certains mots sont spécialisés, inventés pour le jargon (projétation par exemple chez les architectes dérivé de l’italien pour caractériser l’activité de conception ou de projet), d’autres sont le résultat de glissements sémantiques (« architecte système » chez les informaticiens).

Le rappel des définitions des termes essentiels, tels qu’ils seront utilisés dans le mémoire permet au lecteur de ne pas avoir d’ambiguïté sur les propos que vous tenez.

Ce travail de définition peut être augmenté d’un travail lexicographique, sur l’origine des mots qui seront employés, leur évolution dans le temps, sur les champs sémantiques qu’ils recouvrent.

Ex : mythologie, légende, conte.

H. Les postulats

Les postulats sont les affirmations que l’on va porter sur des sujets encore en discussions. Il est parfois important, pour faire avancer le travail, de solidifier des terrains où les chercheurs ne sont pas d’accord ou de simplifier des questions dont le raffinement n’est pas à l’échelle de votre recherche. Il faut juste en parler et justifier l’établissement de ces postulats.

Ex : ce n’est pas parce que l’on a rien retrouvé, qu’il n’existe rien.

I. La posture

Une des caractéristiques des recherches menées par les architectes est qu’elles touchent des domaines liés à l’architecture, alimentant la réflexion architecturale, mais non directement et explicitement centrées sur l’architecture. C’est une des questions centrales de la recherche en architecture, qui, à l’heure actuelle, braconne sur les terres des sociologues, des ingénieurs ou des historiens.

Ici, l’affirmation de la posture permettra de placer l’auteur du mémoire dans un champ de compétences dans lequel il peut s’exprimer. Un même sujet pourra être éclairé de façon très différente selon qu’il sera pris en charge par un historien, un architecte ou un spécialiste des structures.

Ex : la posture pour ce travail sera celle d’un architecte du VIeme siècle de notre ère.

J. L’importance de l’étude.

Quoiqu’on en pense en démarrant un travail de recherche, le résultat concernera et intéressera les futurs lecteurs et chercheurs. Aucun travail n’est vain, il fait progresser la connaissance, de l’auteur dans un premier temps, puis des lecteurs.

Il n’est pas de fausse modestie à avoir, juste une correcte appréciation de son travail.

Ex : ce sera la première que l’on présentera la ville comme si elle avait été conçue par un architecte de l’époque, avec son mode de fonctionnement, ses limites, ses phantasmes.

II. L’état de l’art

L’état de l’art est une rubrique essentielle, elle détermine ce qui a été fait sur le sujet par les autres chercheurs et ce, de par le monde. Une erreur est généralement faite concernant l’état de l’art qui est de confondre le sujet et la problématique. Votre problématique doit être originale et si dans l’état de l’art vous découvrez la même problématique que la votre, alors, il faut en changer ou spécifier un angle d’attaque différent. En revanche, il serait bien extraordinaire que ni le sujet, ni l’objet n’ait donné lieu à quelconque littérature.

L’état de l’art, dans le cadre du mémoire, doit respecter les frontières des délimitations (d’où son importance) afin de ne pas passer tout son temps à chercher ce que les autres ont fait au dépend de ce que l’on pourrait faire soi-même.

L’état de l’art, qui sera brièvement restitué dans le corps du texte mais surtout dans la bibliographie organisée et structurée (nous reviendrons sur ce point plus tard), permet au lecteur spécialiste de valider le niveau de connaissance du l’auteur du mémoire.

III. Les données, leur traitement et leur interprétation.

Tout travail de recherche passe par une collecte de données. Il faut pouvoir exposer et expliquer l’origine des données, leur quantité et qualité.

A. Les données

Présentation, description sommaire. Dans le cadre de certains travaux, il est possible que vous soyez vous-même le producteur de données (expérimentation technique de logiciel, modélisations, etc.)

B. Les critères gouvernant l’admissibilité des données

Cette rubrique, très importante, expose comment les données recueillies ou produites (les deux concernent le mémoire) ont été retenues, selon quels critères. Cela permet aux lecteurs ou aux chercheurs exploitant votre travail de pouvoir réutiliser en toute confiance les informations que vous produisez. Si ce travail de validation n’est pas exposé puis effectué, l’ensemble de la recherche prêtera le flanc à suspicion.

C. La méthodologie de la recherche

La méthodologie de la recherche présente comment le travail sera réalisé.

Ex : travail bibliographique, rencontre avec les spécialistes, mise en place d’un vocabulaire formel, modélisation informatique, rendu et animation.

D. Le traitement spécifique envisagé pour chaque sous problème

Dans le cadre d’un travail possédant des phases distinctes, comme exposées précédemment dans la méthodologie de la recherche, il peut être nécessaire de préciser le traitement spécifique de chaque sous problème. Cela invite surtout à bien organiser son travail et d’affecter à chacune des phases un budget temps.

Autre avantage, cela permet d’être réactif en fonction des impondérables de l’étude : disponibilité des interlocuteurs, caprices de la météo, calendrier des manifestations…

IV. Plan du mémoire

Le plan du mémoire peut largement évoluer au cours de l’étude, il est dès lors préférable de travailler sur la présente grille méthodologique de que fixer trop tôt le plan du mémoire. Il est bon néanmoins de positionner les articulations principales.

Le plan de mémoire doit être composé tel que suit :

  • L’introduction doit contenir le sujet, l’objet, la problématique clairement exposée et le plan du mémoire montrant comment va se développer la réflexion.

  • Chaque partie du mémoire est introduite par un court paragraphe exposant le contenu du propos, le questionnement propre à la partie et est close par une petite conclusion servant de transition vers la partie suivante.

  • Le mémoire peut être composé de trois parties, mais ce n’est pas une règle absolue.

  • La conclusion reprend l’hypothèse de départ, restitue l’ensemble de la démarche et collecte les conclusions intermédiaires afin de monter comment les problèmes ont été résolus. Un regard est ensuite porté sur les résultats (positif ou non peut importe), sur l’importance de la recherche et sur les suites que l’on pourrait apporter à l’étude. Un élargissement peut être proposé.

  • Les pages contenant beaucoup de données (interviews, simulations, listings, etc…) ne doivent pas figurer dans le corps du mémoire et doivent être placées en annexe. Le corps du mémoire est le lieu de la réflexion, de l’analyse et non de l’exposition des kilomètres de données recueillies.

V. Bibliographie sommaire et bibliographie du mémoire

Une bibliographie sommaire peut être présentée à l’amorce du mémoire afin d’aider à sa mise en place. La bibliographie du mémoire est présentée dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs. Si elle est très longue, elle peut être classée par thèmes. A l’intérieur des rubriques, on retrouve le classement alphabétique par auteurs.

Elle est présentée telle que suit :

  • Auteur. Titre. Numéro d’édition. Editeur et Date. Pagination. Collection. Notes. ISBN.

VI. Calendrier du travail

Rétro planning et placement des évènements particuliers.