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Gavrinis–semaine du Golfe

L’école d’archi innove dans le numérique – Nantes

lundi 13 mai 2013


Dans le Naexus, Laurent Lescop propose une visite virtuelle du cairn de Gavrinis, reconstitué en 3 D.

Dans le Naexus, Laurent Lescop propose une visite virtuelle du cairn de Gavrinis, reconstitué en 3 D.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-L-ecole-d-archi-innove-dans-le-numerique-_44109-avd-20130513-65140178_actuLocale.Htm

L’École nationale supérieure d’architecture de Nantes a participé à la Semaine du golfe (1) et présenté deux projets : Naexus et Avel.

Naexus

Trois Nantais ont décidé de se consacrer à l’étude du cairn sur l’île de Gavrinis dans le Morbihan. Ce monument mégalithique, édifié il y a 6 000 ans, est connu pour ses gravures préhistoriques. « Nous avons engagé en 2011 un travail de numérisation du cairn grâce à des relevés laser », explique Laurent Lescop, architecte et enseignant-chercheur à l’Ensa. Ces nouvelles technologies permettent d’en savoir plus sur les procédés de gravure et peut-être, à terme, sur le message de ces lointains ancêtres. Avec Naexus, outil unique en France et propriété de l’Ensa, le grand public peut s’immerger en 3 D au sein du site mégalithique. Cette structure sphérique, équipée d’un écran panoramique, permet à quinze personnes de voyager virtuellement dans le monument de Gavrinis.

Archives virtuelles en ligne (Avel)

Le second projet, nommé Avel (le vent en breton) dresse l’inventaire des techniques de construction de bateaux, classés monuments historiques. « Ces Archives virtuelles en ligne permettent la numérisation en trois dimensions et la constitution d’une maquette informatique », résument Clémence Gabilleau et Didier Morel, respectivement étudiante et architecte à l’Ensa. Cinq bateaux ont été ainsi passés au peigne fin. « Ces fichiers numériques sont destinés à la diffusion culturelle du patrimoine maritime, par exemple, sur des applications Internet ou smartphone. »

(1) De Port-Navalo à Vannes, la Semaine du golfe a rassemblé, ce week-end, 1 500 bateaux de caractère dont le Saint-Michel II de l’association La Cale 2 l’île.

http://vannes.letelegramme.fr/local/morbihan/vannes-auray/vannes/hollande-armada-et-maree-humaine-10-05-2013-2097968.php

Gavrinis. Une visite plus vraie que nature à Naexus

Le cairn de l’île Gavrinis mieux que nature. C’est possible grâce au Virtual space scope Naexus.

Gavrinis est l’une des plus remarquables constructions mégalithiques au monde. On continue à se demander comment il y a 6.000 ans des hommes s’y sont pris pour assembler les pierres de cette chambre mortuaire et ce qu’ils ont voulu exprimer à travers les dessins qu’ils y ont gravé. La solution à l’énigme jaillira peut-être d’un travail de recherche mené par Serge Cassen, archéologue, à Nantes, Laurent Lescop, enseignant chercheur à l’école nationale d’architecture de Nantes et Valentin Grimaud, diplômé de cette école. Ils ont entrepris de faire un relevé par laser du cairn. 105 millions de points ont été enregistrés et ont permis de reconstituer en image 3D l’intérieur du site et même des parties interdites à la vue comme la face extérieure des dalles de couverture. La précision du relevé est telle que cette immersion à l’intérieur du Virtual Space Scope Naexus renforce les détails du monument. Elle permet en outre à Serge Cassen de poursuivre son travail de décryptage des dessins. Car « Gavrinis a eu son Michel Ange », précise Laurent Lescop. Pratique Visite gratuite rive droite du port, toutes les demi-heures à partir de 13 h 30, avec le soutien du conseil général.

Naexus à la semaine du Golfe

Découvrez le cairn de Gavrinis sous un nouveau jour

Du 8 au 11 mai 2013 Culture et patrimoine

Vue intérieure de Naexus

http://www.morbihan.fr/actualites/article.aspx?id=4918

NaexusNaexus est un projet de numérisation du cairn de Gavrinis. Pour la première fois, les recherches archéologiques en cours sont présentées au public grâce à des projections en 3D.

Depuis 2011, les scientifiques du CNRS et de l’Ensa de Nantes ont engagé un travail de numérisation du cairn de Gavrinis (site mégalithique et propriété départementale), avec le soutien du Conseil général du Morbihan.
Grâce à des relevés lasers effectués sur chaque dalle de cet édifice néolithique, l’équipe, composée d’archéologues, d’archéomètres, d’architectes et de géomètres, a pu établir la cartographie du site en 3D. Les scientifiques ont ainsi traité 105 millions de points ! 

Pour la première fois, le résultat de ce travail, toujours en cours à Gavrinis, est présenté au grand public à l’occasion de la Semaine du Golfe : du 8 au 11 mai, sur l’esplanade du port de Vannes, des présentations sont proposées gratuitement de 13 h à 18 h 30, en présence d’archéologues.

Grâce à cette projection en 3D, on peut découvrir des gravures habituellement inaccessibles à la vue. Un travail sur la lumière permet également de mieux discerner les motifs.
« Cette réalité augmentée donne à voir bien davantage que ce que l’œil peut percevoir sur le site », explique Laurent Lescop, de l’Ensa de Nantes.

Le public va ainsi pouvoir découvrir cette tombe à couloir, parmi les plus remarquables du patrimoine européen, sous un jour nouveau. 

Info pratique : 
Du mercredi 8 au samedi 11 mai sur l’esplanade du port de Vannes, de 13 h à 18 h 30.
Entrée gratuite. Nombre de places limité. Durée de la séance : 20 minutes.
Voir le dépliant NAEXUS (pdf).
Vue extérieure de Naexus
Retrouvez tout le programme de la Semaine du Golfe sur
www.semainedugolfe.com

Semaine du Golfe. Visitez virtuellement le Cairn de Gavrinis…

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Semaine-du-Golfe.-Visitez-virtuellement-le-Cairn-de-Gavrinis…_40771-2190447-pere-bre_filDMA.Htm

Ouest-France

Marine mardi 07 mai 2013

Une bulle vient de se poser sur l’esplanade du port de Vannes. À l’intérieur : un petit couloir, une chambre circulaire et un écran panoramique offrant une balade virtuelle et pédagogique à l’intérieur du monument mégalithique situé à Larmor-Baden.

L’animation, proposée jusqu’à samedi soir, dure vingt minutes. Cette visite du Cairn de Gavrinis est assez bluffante. Elle a été rendue possible grâce à des relevés laser effectués voilà deux ans, durant une semaine, sous l’égide de l’école nationale supérieure d’architecture et de l’université de Nantes.

La 3D et le travail de la lumière révèlent certains détails de la pierre. « Beaucoup de sculptures étaient connues. D’autres non. La technologie rend plus lisibles différents motifs, offre la possibilité de voir au-delà de ce que l’œil permet, » souligne Laurent Lescop, architecte, enseignant-chercheur.

OF-13-05-2013

Ouest–france 18/07/2012

Le cairn de Gavrinis livre ses secrets au numérique

mercredi 18 juillet 2012

Il y a 6 000 ans, des hommes ornaient une tombe d’une île du golfe du Morbihan d’une extraordinaire profusion de signes. L’archéologue Serge Cassen réfute quelques idées établies et soutient une nouvelle théorie.

 L'archéologue Serge Cassen examine l'un des stèles gravées du cairn de Gavrinis.

L’archéologue Serge Cassen examine l’un des stèles gravées du cairn de Gavrinis.

À l’époque, Gavrinis est déjà une île, mais le golfe du Morbihan est moins profond. À la marée montante, le chenal de la rivière de Vannes, à ses pieds, est un torrent tempétueux. Pour bâtir l’étonnante tombe gravée, au-dessus d’un plus ancien tertre fait de sable marin, des hommes vont chercher des blocs de granit au-delà de la rivière. « Pourtant, regardez cet affleurement de granit, tout près du cairn (amas artificiel de pierres). Ils ne l’ont pas utilisé. Pourquoi ? » se demande Serge Cassen.
Le directeur du laboratoire de recherches archéologiques de l’université de Nantes est le spécialiste du cairn de Gavrinis et de la non moins célèbre Table des Marchands, ou grand dolmen de Locmariacquer. Les deux édifices, distants de trois kilomètres sont intimement liés. « La table du dolmen et la dalle qui recouvre la chambre funéraire de Gavrinis sont deux morceaux d’une même stèle brisée. Réutilisée quelques centaines d’années après sa chute. »

Les gravures de la stèle brisée représentent un bouc associé à un bovin, une hache à un boomerang. Tous font face à un cachalot (longtemps interprétée comme une « hache charrue »), Serge Cassen y voit le souvenir de deux «déplacements ».

Un mythe fondateur ?

« Au début du Néolithique, les chasseurs cueilleurs de la baie de Quiberon ont vu arriver de nouvelles armes et de nouveaux animaux venus de l’intérieur des terres (haches et moutons). Puis, une deuxième vague de nouveautés est venue de la mer. Une arrivée que l’on contrôle moins bien. D’où la présence de ce cachalot comme animal emblématique.»

La signification des étonnantes gravures des 29 orthostates (dalles dressées) du couloir de la tombe, Gavrinis a suscité bien des spéculations. On distingue clairement des lames de hache, des crosses, un arc et ses flèches. Dans les figures concentriques, des chercheurs ont vu une déesse chevelue. Ce que réfute Serge Cassen. Pour lui, les motifs pourraient bien raconter un mythe fondateur « comme le chemin de croix dans les églises ».

Pour valider ses intuitions, l’archéologue a associé son labo à celui de Laurent Lescop, chercheur spécialiste des outils numériques à l’école d’archi de Nantes. L’an dernier, équipés d’un scanner portable, ils ont numérisé tout le bâtiment.

Certaines dalles comportaient des gravures, aujourd’hui imperceptibles. L’étude plus précise d’une des dalles de granit (celle où est gravé l’arc) a permis de retracer le travail de l’artiste, qui travaillait la pierre à coups maîtrisés de percuteurs en quartz : « La surface était soigneusement préparée. Ensuite, il a divisé la surface en panneaux, comme un peintre divise son tableau. Technique d’artiste ou cela avait–il un sens spirituel ? En tout cas, il y a douze étapes différentes. »

Même si Serge Cassen trouve le fil conducteur entre les différentes gravures, il restera d’autres secrets à percer. Qu’y a-t-il au dos des dalles ? Pourquoi la tombe a-t-elle été condamnée par un mur vers – 3400 avant JC ?…

Le chercheur aimerait que les récentes découvertes apparaissent dès que possible dans les documents à destination du public. Il s’interroge aussi sur l’aspect actuel des monuments restaurés : « Il est douteux que les cairns du Morbihan aient été construits en étages aussi stricts. Ils devaient avoir une structure plus arrondie, et ressembler à des dômes. »

Le travail de numérisation pourrait permettre la diffusion des avancées de la recherche. Les scientifiques et la structure qui exploite le site de Gavrinis veulent mettre en place une visite virtuelle didactique.

Philippe RICHARD.

Photos :  Thierry Creux.

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