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Gavrinis–le Télégramme

Gavrinis. Apprendre à graver comme au néolithique

Les archéologues vont tenter de reproduire des gestes anciens. Photos B. L. B.

Gavrinis. Apprendre à graver comme au néolithique.
Les archéologues vont tenter de reproduire des gestes anciens. Photos B. L. B.

À Gavrinis, les archéologues mènent une expérience inédite : reconstituer les gestes des graveurs du néolithique, auteurs des magnifiques gravures qui ornent les dalles du cairn.

L’énigme du cairn de Gavrinis, une tombe à couloir édifiée sur cet îlot, au début du IVe millénaire avant J.-C., demeure. Mais les travaux de l’équipe conduite par Marie Vourc’h, du laboratoire de recherche archéologique de Nantes, et Cyrille Chaigneau, médiateur scientifique au musée de préhistoire de Carnac, vont permettre de se faire une idée sur les techniques utilisées à l’époque pour réaliser ces extraordinaires gravures. Pendant tout l’été, en présence du public (*), des archéologues vont tenter de reconstituer les gestes des graveurs du néolithique. Une pierre en granit à grain fin, de près de 2 tonnes, mesurant environ 1,70 m de haut et de même nature que les dalles gravées de Gavrinis, a été installée près de l’entrée du cairn. En tentant de reproduire les motifs d’un des piliers de la tombe, ils vont essayer de trouver quels percuteurs étaient utilisés, selon quelles techniques et combien de temps il a fallu pour réaliser ce chef-d’oeuvre. Une fois le travail achevé (fin septembre), le résultat sera confronté avec les hypothèses des chercheurs.
Le site numérisé
Cette expérimentation s’inscrit dans le programme conduit par l’équipe de Serge Cassen, archéologue et chercheur au CNRS. Avec Laurent Lescop, architecte de l’ENSA de Nantes, il a mis au point une reconstruction numérique de la tombe. L’objectif : constituer un catalogue des signes gravés, et déterminer une dynamique de lecture de la cinquantaine de dalles, voire proposer des pistes d’interprétation. La technique : le laser et un nuage de points qui permet d’obtenir un objet tri dimensionnel à la précision millimétrique : 120 millions de points enregistrés pour un relevé topographique incroyablement précis de chaque dalle en 3D !
Un bateau…
En allant là où l’oeil ne peut aller, la caméra virtuelle a permis de découvrir, là où on ne voyait auparavant qu’un signe mystérieux, un bateau. Mais il est aussi possible de reconnaître aujourd’hui d’autres signes gravés : crosses de jet, arcs et flèches… La grammaire des gravures commence aussi à apparaître : des signes mangent partiellement d’autres signes, comme un ordre de préséance, laisse entendre Serge Cassen. Autre hypothèse : ces multiples gravures pourraient être l’oeuvre d’une seule main… Cette reconstitution numérique sera peut-être visible un jour par le grand public à partir d’un centre d’interprétation à terre. On pourra voir la dalle de couverture de la chambre (dont la face gravée est inaccessible au public), en déterminer la masse et, à partir de là, émettre des hypothèses sur son transport, puisqu’il semble que cette dalle provienne du dolmen de la table des marchands, à Locmariaquer. D’ici là, l’enregistrement 3D aura évolué au fil des recherches.
* Calendrier des expérimentations de gravure néolithiques, tout public : 5,12,19 et 26 juin, les 3,10,17, 24 et 31 juillet, 7,14 et 21 août, 18 et 25 septembre ; de 10 h à 12 h et de 13 h à 18 h. L’île est accessible à partir de Larmor-Baden.

  • Bertrand Le Bagousse

 

http://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/cotesarmor/gavrinis-apprendre-a-graver-comme-au-neolithique-30-05-2013-2118867.php

Larmor-Baden. Des archéologues veulent percer les derniers mystères de l’île de Gavrinis

29 mai 2013 à 21h40

Comment nos ancêtres du néolithique ont-ils pu graver des pierres de granit aussi finement que celles du cairn de l’île de Gavrinis, dans le Golfe du Morbihan ? C’est ce que tentent de reconstituer des archéologues. Le public pourra bientôt voir les expérimentations.

Il en est de l’île de Gavrinis, dans l’embouchure du Golfe du Morbihan, comme de celle de Pâques, en plein Pacifique. Les scientifiques font reculer, petit à petit, leur part de mystère.

Depuis ce mercredi, sur place, des archéologues essaient diverses techniques pour savoir comment les hommes du néolithique ont pu graver aussi finement des blocs de granit. Ceux que l’on trouve le long du couloir qui entre dans le cairn, cet amas de pierre qui sert de tombeau. Des lignes, des objets de la vie courant au IVe millénaire avant notre ère, des animaux ornent ces dalles mondialement connues.

Il y a deux ans, on avait passé au pistolet laser les parois pour enregistrer leur relief et le reconstituer par la suite, physiquement et virtuellement. Afin de bientôt mieux faire connaître au public ces trésors de la préhistoire.

David Cormier

3D-photo – Photomodélisation d’ensembles urbains

Si la photomodélisation fonctionne bien sur des détails restreints, les résultats sont beaucoup plus aléatoires sur des ensembles urbains. Pourtant, la possibilité de faire à partir de quelques vues un relevé, est un objectif stimulant et réalisable sous certaines conditions.

La première chose est de bien prendre les vues. Un recouvrement de 50% est nécessaire entre chaque photo. Il faut tenir l’appareil bien verticalement et prendre garde de prendre complètement l’objet. La qualité des détails viendra du nombre de clichés réalisés. La redondance est un mal nécessaire.

Toutefois, de bons résultats peuvent être obtenus à partir d’un nombre réduit de vues. Idéalement, il faut un temps couvert, peu de changement météorologiques durant la phase de relevés.

Les modèles ne seront jamais parfaits comme le sont une modélisation, toutefois, ils seront assez précis pour peupler un arrière plan, ou de travailler sur les proportions et modénatures pour une modélisation classique.

Le Cours des 50 Otages.

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9 photos ont été prises, dans Hypr3D

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Le maillage et le nuage de points :

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Le même modèle dans PhotoScan

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image de structure.

Reconstruction 3D

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Le résultat de la modélisation est particulièrement propre.

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Le 4 allée Duquesnne

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9 photos ont été chargées dans Hypr3D

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image 72 634 points ont été générés.

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Le même dans PhotoScan

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Le Quai Moncousu, Quai André Morice

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25 photos ont été utilisées sur 25 chargées, 177352 faces ont été créées pour un modèle de résolution moyenne.

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Extrait de la texture

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Hypr3D, donne un résultat plus en profondeur, modélisant même les nuages !

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Le même fichier traité par PhotoScan.

11045 points de structure ont été créés.

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Le calcul a été calibré pour 5 000 000 de polygones. 3 113 134 points composent la scène.

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Le Quai François Mitterrand

Le Quai François Mitterrand a fait l’objet d’un traitement similaire avec prises de vues depuis le pont Haudaudine.

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Une petite sélection de 19 photos font une première approche de la modélisation.image

Le résultat, nuages 3D inclus, décrit en basse résolution le paysage du Quai :

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123DCatch produit une très bonne restitution des volumes, pourtant les photos sont prises à contre-jour imposant des contrastes importants et des éclats de lumière potentiellement problématiques.

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image seules 35 vues ont été utilisées.

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Le 10 rue de la Nouë Bras de Fer

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Immeuble particulièrement complexe, il a fait l’objet d’un très (trop) rapide test. 7 photos ont été prises depuis la rue. Pour un tel édifice, des vues depuis l’école auraient été indispensables. (17626 points, 34 471 faces).

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123DCatch produit un maillage un peu “mâché”…tout comme Hypr3D.

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Mais à partir de cette trame, il n’est pas trop difficile d’extrapoler les volumes.

Approche générale du site

De simples panoramas réalisés avec ICE peuvent, à la manière des découvertes au cinéma ou au théâtre, être utilisés pour constituer les fonds de scène.

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image Une collection de 71 vues est envoyée sur Photosynth.

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Le nuage de points induit :

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Dans Meshlab

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Le Quai Morice

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La projection en plan

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Photosynth accepte de travailler avec un nombre considérable de photos, (des tests ont permis de traiter plus de 500 vues d’un coup), plus le nombre de photos est important, plus les résultats sont précis.

Pour ce test, le temps de prise de vue pour l’ensemble des situations a pris une heure, le post-traitement, dépendant de la vitesse de transfert des fichiers, est de 4 heures (performances internet mauvaises).